L'Ankou
Par Fauve
Qu'il soit petit noble ou grand bourgeois
Qu'il soit pape ou homme de peu de foi
Malgré toute destinée toujours il survient
La naissance, la longue vie et puis la fin
Que tu sois le grand penseur de l'Histoire
Ou un simple soldat dans une bataille oubliée
Que tu sois divinité éternelle, ou reine d'un soir
Un être en cape noire de sa faux vient te chercher
Le dos courbé et l'allure pareille à celle d'un corbeau
Assi sur sa charette, transportant bien des maux
D'une main décharnée, il tient son sombre instrument
Sur sa lame perlent encore quelques gouttes de sang
Quelquefois, sur le chemin caillouteux qu'il parcourt
Il s'arrête devant la maison d'un homme malade
Il ne s'empare pas de son dernier souffle par amour
La tâche lui est imposée, et à ses yeux paraît fade
Il toque à la porte, puis l'ouvre sans un sourire
Il s'approche du lit éclairé par une bougie de cire
Le souffle gelé du porteur de mort éteint la lumière
Et abat sa faux, ne tranchant ni chair, ni os, ni nerf
C'est l'âme condamnée qu'il emporte, avant de s'en aller
Reprenant sa route pour l'heure du prochain mort
L'Ankou est son nom, il récolte sans avoir jamais semé
Et il passe sa faux au dernier, à la fin de l'année.
Petit poème sur l'Ankou, l'homme à la faux qui vient récupérer les âmes de ceux sensés
mourir...
petite explication pour la photo:
de jester »
L'Ankou est une légende bretonne basée sur la mort. Il n'est pas la Mort mais sont précieux auxiliaire chargé de récolter les défunts.
Cette peinture que je n'ai pas réalisée est une enluminure (peinture sur parchemin, pigments naturel lié à l'œuf et dorure à la feuille.
Elle fait partie du dernier livre sur l'histoire et les légendes de la Bretagne: Voyage d'un enlumineur dans la Bretagne du Moyen Âge" aux éditions Ouest France. ecrit par Jester
voici donc la poésie fantastique" pour le jeudi en poésie"
bonne lecture